Les lieux du conte littéraire de Vincenzo Rabito

Bien inclus dans le registre IWB de la Région Sicile (Les Lieux du récit littéraire, cinématographique, télévisé) - Secteur "Les Lieux du conte littéraire de Vincenzo Rabito

Les lieux du récit littéraire, télévisuel et cinématographique sont les espaces physiques décrits dans les pages littéraires ou qui, étant des scénarios de cinéma ou de télévision, ont promu l'identité culturelle des paysages siciliens.

Une existence déchirée par la guerre. Passé par les tranchées de la Première Guerre mondiale, les bombes de la Seconde, le «rofianiccio» des vingt ans, le fléau d'une terrible belle-mère, la faim atavique du paysan du Sud, le bien-être soudain de la «belle ebica» du boom économique, et enfin une bataille très privée et extrême pour livrer cette autobiographie à la postérité. Avec son langage inventé au jour le jour et sa démarche narrative tragi-comique et imparable, Terra matta nous parle du caractère même de notre pays, se détachant, page après page, comme une épopée extraordinaire des dépossédés. Un ouvrier sicilien s'est enfermé dans sa chambre et chaque jour, de 1968 à 1975, sans donner aucune explication à personne, s'engageant dans une lutte contre son semi-analphabétisme, tapait son autobiographie sur un vieil Olivetti. Il a écrit, les unes après les autres, 1027 pages à espacement nul, sans laisser un centimètre de haut, de bas ou de côté, pour tenter de raconter toute sa vie «malheureuse, très troublée et très méprisée». 

Le résultat est une œuvre monumentale, peut-être la plus extraordinaire parmi les écrits populaires jamais parus en Italie, à la fois pour la puissance expressive de cette langue mêlée d'italien et de sicilien, et pour le talent narratif avec lequel Rabito a réussi à revenir d'un perspective absolument sans précédent plus d'un demi-siècle d'histoire italienne. 

Imprévisible, très humaine et étonnamment vitale, Terra matta nous raconte les vicissitudes, la ruse et les subterfuges exaspérés de ceux qui ont dû se battre toute leur vie pour se libérer de la misère; pour sauver sa peau, petit garçon, dans l'abattoir de la Première puis de la Seconde Guerre mondiale; assurer un avenir en poursuivant (avec «cette tête de vieux marché pour l'Afrique») le rêve fasciste du grand empire colonial dans «un misérable désert»; lutter, au milieu de «brecante et carabiniere», entre l'hypocrisie, la confusion et la faim de la seconde période d'après-guerre; tenter, à sa manière ("impriaco di nobilità"), la montée sociale avec un mariage arrangé et enfin profiter du bien-être des années XNUMX, du "beau ebic" qui est arrivé à ses enfants ... et puis toujours, ou presque toujours, se retrouver "Comme la tortue, qui arrivait au traquardo et au dernier escalier je suis tombée".

Le voici donc, le livre de Rabito, proposé pour la première fois au public dans une version abrégée mais exactement comme il l'a écrit, sans changer même un mot de ceux que l'auteur a sculptés, avec difficulté, dans le dernier bataille de son existence déchirée par la guerre. (Einaudi Libri)

Voici la liste des lieux inscrits dans le registre LIM:

  • Chiaramonte Gulfi (province de Raguse);
  • Comiso (province de Raguse);
  • Modica (province de Raguse);
  • Regalbuto (province d'Enna);
  • Piazza Armerina (province d'Enna);
  • Vizzini (province de Catane);
  • Licodia Eubea (province de Catane);
  • Grammichele (province de Catane);
  • Scordia (province de Catane);
  • Augusta (province de Syracuse);
  • Catane;
  • Syracuse;
  • Palerme;
  • Ragusa
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